MAHAL SEINE

Nobuko est une artiste profondément fascinée par l'eau sous toutes ses formes – qu'il s'agisse de l'immensité de la mer ou des cours des rivières. Pour elle, l'eau est bien plus qu'un simple élément naturel : elle devient un miroir infini de la beauté et de la complexité du monde. Les reflets changeants et les ondulations à la surface de l'eau captent son regard, nourrissent son imagination, la plongent en méditation.

Elle y perçoit des motifs subtils et des jeux de lumière, des formes fluides et éphémères qui semblent se dérober à chaque instant. En observant ces mouvements, Nobuko distingue des fractales, ces structures géométriques infiniment complexes et autosimilaires, qui rappellent la structure de la nature elle-même.

L'artiste voit dans l'eau une métaphore de l'infini et de la répétition, une source de contemplation et d'inspiration sans fin, où chaque vague, chaque nuage, chaque reflet constitue une invitation à explorer de nouveaux horizons visuels et spirituels.

"Mahal Seine" reprend le sens du Mahal Hindi  : le Palais. Mahal Seine est son palais spirituel, sa source de contemplation, son point focal.

C'est dans cette quête de l'immatériel, de l'instant fragile et du mouvement perpétuel, qu'elle puise sa créativité, capturant l'invisible et l'infini grâce à la lumière et au procédé cyanotype.

Le cyanotype est une manière d'expérimenter et d'interagir avec la nature, comme une forme d'alchimie, ça joue entre le soleil, la composition du fer et du sel.

Nous avons aussi dans notre corps ces minéraux indispensables.

La raison pour laquelle nous cherchons le soleil est peut-être parce que nous voulons graver un rêve bleu (la poésie) dans notre corps.”

Nobuko Murakami